Patrimoine: Aosta

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Aire funéraire hors Porta Decumana

Architecture romaine  -  Aosta

Avis : temporairement fermé pour travaux

Cette importante nécropole de l’époque romaine se situe à environ 200 mètres de distance de la Porta Decumana , le long de la route qui menait à l’ Alpis Graia (col du Petit Saint Bernard). Sa situation est analogue à celle d’autres nécropoles situées auprès de la Porta Praetoria et de la Porta Principalis Sinistra , d’autres entrées à Augusta Praetoria (Aoste).
Le site a longtemps été utilisé, du début à la fin du premier millénaire, quand commença son abandon progressif. La nécropole a donc été utilisée aussi bien à l’époque romaine qu’à l’époque paléochrétienne : on trouvait fréquemment ensemble des sépultures païennes et chrétiennes ; par ailleurs, les rites liés au culte des morts étaient plutôt similaires.
Dans la nécropole on trouve trois mausolées à cour rectangulaire, connus sous le nom de cellae memoriae , et une basilique paléochrétienne datant de la fin du IVème siècle et du Vème siècle. La basilique a des ressemblances évidentes avec des constructions chrétiennes analogues érigées sur des nécropoles romaines à l’extérieur des remparts de Augusta Praetoria , comme l’église San Lorenzo et l’église Santo Stefano.

  • Acces gratuit
  • Entrée sur reservation

Arc d'Auguste

Architecture romaine  -  Aosta

Après avoir franchi le pont sur le Buthier, le long de la route qui amenait à la Porta Praetoria, accès principal à la ville romaine, l’arc honoraire fut érigé en l’honneur de l’empereur Auguste.
Il s’agissait d’un signe éloquent de la présence et de la puissance de Rome qui en l’an 25 av. J.-C. avait définitivement battu le peuple des Salasses et fondé la nouvelle colonie.
L’arc, caractérisé par son imposante sévérité typique de l’architecture de la fin de la période républicaine est doté d’une seule arche de plein cintre, d’une largeur de 8,29 mètres comme la rue qui le traverse. Les piliers qui l’encadrent présentent aux quatre angles des demi-colonnes, sur des bases attiques, surmontées de chapiteaux corinthiens, les mêmes qui séparent les façades et les côtés. À l’origine, ces surfaces étaient ornées de reliefs représentant des trophées, qui se trouvaient dans les quatre niches de la façade. L’entablement dorique à triglyphes et métopes parachève ce qui reste du monument pendant des siècles privé de l’attique sur lequel était apposée en lettres de bronze l’inscription dédicatoire. Au Moyen-Âge, l’Arc était appelé “Saint-Vout” à cause d’une image du Sauveur qui y avait été placée et remplacée ensuite par le Crucifix. En 1716, le Conseil des Commis décida de préserver le monument des infiltrations d’eau en le recouvrant d’un toit en ardoise. L’arc fut définitivement restauré dans les années 1912-1913 ; des fouilles dans les environs remontant au début du vingtième siècle mirent au jour deux grandes lettres en bronze doré selon toute vraisemblance appartenant à l’inscription dédicatoire.

Cryptoportique du forum romain

Architecture romaine  -  Aosta

Site inclus dans le billet cumulatif Aoste archéologique

De nombreuses hypothèses ont été émises quant à la destination spécifique de ce monument, remontant à l’époque d’Auguste ; sa fonction principale consistait à stabiliser et égaliser le terrain qui, dans cette partie de la ville, devait être en légère pente du nord au sud, et devait former un dénivelé entre la zone sacrée et le forum. Outre cette fonction structurelle dont nous sommes certains, une autre hypothèse a été avancée au fil du temps et selon laquelle le sous-sol aurait pu servir d’entrepôt et de grange militaire (horreum), mais les résultats de récentes études nous permettent d’écarter complètement cette théorie en raison de l’aspect structurel du monument, de son emplacement particulier et de sa comparaison avec d’autres édifices similaires. La colonnade de marbre (porticus triplex) qui surplombait autrefois cette structure (désormais détruite et n’ayant laissé aucune trace archéologique sur le site) servait de cadre scénographique aux deux temples jumeaux primitifs du forum sacré.

Nous nous trouvons ici dans le secteur nord du forum tel qu’il était à l’époque romaine, exactement en face de l’entrée de la Cathédrale, sur une zone sacrée surélevée, séparée elle aussi de la zone publique et commerciale (place Séverin Caveri) grâce au passage d’une decumanus minimus, correspondant plus ou moins à l’actuelle rue Mgr. De Sales.

Du point de vue technico-planimétrique, le cryptoportique d’Aoste s’articule en trois bras en forme de fer à cheval et dont l’intérieur se compose de deux nefs présentant des voûtes en berceau avec une série d’arcs surbaissés au centre. Les deux bras latéraux mesurent 71,80 m ; celui central est plus long et présente une longueur intérieure de 87,10 m.

À l’origine, deux accès monumentaux devaient probablement être placés aux extrémités des nefs latérales, s’ouvrant sur les côtés du perron central.
Les galeries sont éclairées par une série de lucarnes ébrasées qui assurent également l’aération; la température à l’intérieur du cryptoportique reste identique tout au long de l’année.
Face à tous ces cas, anciens, nouveaux, nationaux et provinciaux, que la littérature archéologique a défini et continue de définir comme des exemples de cryptoportique public, et plus particulièrement de cryptoportique du forum, l’exemple d’Aoste pourrait également être interprété comme étant une structure de prestige liée tant au culte de l’empereur qu’à l’autocélébration des élites locales comme celles des corporations religieuses ou professionnelles de la ville.
Il est donc légitime de penser que les cryptoportiques constituaient des espaces assurant une fonction politique et liturgique particulière : une sorte de « charnière » entre le sacré (la zone sacrée et les temples relatifs) et le profane (la véritable « place publique »).

Enfin, les cartes médiévales semblent indiquer que les structures du Cryptoportique continuèrent à être utilisées plusieurs siècles après, lorsqu’elles furent transformées en caves, appelées « Marché des Romains » par la population.

L'enceinte

Architecture romaine  -  Aosta

L’enceinte de Augusta Praetoria formait un rectangle de 727 m sur 574. Elle était constituée d’une couche interne de pierres fluviales et d’une couche externe de blocs de tuf.
Des parties sont encore bien visibles : rue Hotel des Monnaies, rue Carducci, rue Carrel (à la gare des autobus), rue Mont Solarolo, rue Abbé Chanoux. Dans la rue Festaz, et particulièrement au croisement avec rue Vevey, on peut observer des brèches dans l’enceinte laissant le passage aux rues modernes.

Les Tours

Architecture romaine  -  Aosta

Il y avait deux tours à chaque porte, quatre d’angle et huit autres : vingt en tout. Pour leur nombre, leur forte saillie vers l’extérieur et pour leur relief produit par un double jeu de fenêtres arquées placées sur les quatre côtés, il faut rappeler qu’elles avaient également une fonction décorative : en effet, l’enceinte, n’avait pas été construite uniquement dans une intention défensive, mais pour créer une délimitation impressionnante de la zone urbaine. Les siècles suivants à la chute de l’empire romain, Aoste connut une phase d’abandon et de fort déclin ; au cours du Moyen-Âge les habitants revinrent peu à peu, les habitations se regroupèrent le long des rues principales et les nobles construisirent leurs forts et leurs châteaux aux vieux remparts. De nombreux bastions furent adaptés en résidence féodale, et certaines tours surélevées et transformées en utilisant le parement extérieur des remparts qui fut emporté en grande partie.
Les seules tours qui ont conservé partiellement leur aspect d’origine sont celles du Lépreux et du Pailleron , cette dernière restaurée par Alfredo D’Andrade en 1894.

Pont romain sur le Buthier

Architecture romaine  -  Aosta

En venant de la Basse Vallée, le premier monument antique d’Aoste qui accueille le visiteur est le pont romain qui s’élève au-dessus de l’ancien cours du torrent Buthier. Il caractérise le quartier oriental de la ville, appelé justement Pont de Pierre. Parallèle au Corso Ivrea, pas très loin de l’Arc d’Auguste, le pont est parfaitement conservé et ouvert encore aujourd’hui à la circulation, même si au cours du Moyen-Âge le torrent a changé de lit, et que les eaux ne courent plus sous l’unique arche en dos d’âne de 17,16 m d’ouverture. D’une largeur de 6 m, il fut construit à l’époque de Auguste avec des blocs de pierre selon les modèles romains habituels.

Porta Decumana

Architecture romaine  -  Aosta

La rue Decumanus Maximus (aujourdh’ui ce sont les rues Porta Pretoria, De Tillier et Aubert) reliait la Porta Praetoria à la sortie occidentale de la ville romaine : la Porta Decumana. De là, partait la rue qui conduisait à l’Alpis Graia (col du Petit Saint-Bernard). Dotée d’une double tranchée et de trois passages flanqués de tours, cette porte fut réadaptée et resta en usage durant tout le Moyen-Âge et les Temps modernes. Elle était connue sous le nom de Porta Friour, de Plot, de Saint-Genis, de Savoie et de Boczana, mais le nom le plus fréquent était de Vaudane (de Vaudagna = Valdigne).

La porte perdura jusqu’en 1812, année à laquelle elle fut démolie sur ordre du préfet du Département de la Dora, en vue d’assainir le quartier et d’élargir la route. Les résultats de plusieurs campagnes de fouilles conduites dans cette zone entre 1988 et 1991, en même temps que la restructuration de l’ex hospice de la Charité pour la réalisation de la nouvelle Bibliothèque Régionale, ont permis de tracer les contours de la physionomie d’origine de la porte.

Aujourd’hui, la tour située sur le côté nord de la rue Aubert est conservée sur une hauteur considérable, contrairement à la tour méridionale presque entièrement rasée au niveau des fondations. Les fouilles ont mis au jour également une partie du pavage du Decumanus Maximus et un morceau d’égout.

Le site n’est à présent pas visitable.

Porta Praetoria

Architecture romaine  -  Aosta

Le monument se trouve entre la Via Sant’Anselmo et la Via Porta Praetoria.

Située dans la partie orientale des remparts, elle servait d’accès principal à la ville de Augusta Praetoria, édifiée en 25 avant J.C. après la défaite des Salasses, une œuvre de Terenzio Varrone.

Elle était dotée de trois ouvertures que l’on peut voir encore aujourd’hui : l’ouverture centrale était réservée aux chars et les ouvertures latérales aux piétons. L’espace entre les ouvertures était utilisé comme place d’armes ; dans sa partie méridionale, à l’époque romaine, le terrain est creusé pour atteindre le niveau du sol (environ deux mètres au-dessous du niveau actuel - la différence est due aux matériaux transportés par les crues du fleuve). Dans les ouvertures tournées vers l’extérieur, on peut encore voir les rainures dans lesquelles glissaient les grilles que l’on baissait la nuit.

Sur la façade orientale, on peut encore observer quelques pavés de marbre qui recouvraient la totalité du monument dont l’intérieur est constitué de blocs de poudingue.

Au Moyen Âge, au sommet du monument, en correspondance avec l'ancien chemin de ronde, fut construite une chapelle dédiée à la Sainte Trinité, dont la Porta Praetoria elle-même tira également son nom pendant plusieurs siècles. Suite à la démolition de la chapelle en 1926, un ancien oratoire a été restauré contre le côté est de la porte (il n'en reste plus qu'une niche).

Porta Principalis Dextera

Architecture romaine  -  Aosta

La Porta Principalis Dextera se trouve du côté méridional des remparts et permettait d’accéder à la campagne et au pont sur la Dora situé dans le hameau de Clerod de Gressan. Elle était formée d’une seule arche carrossable, dépourvue de place d’armes et flanquée par deux tours. Les fouilles qui ont permis sa découverte commencèrent au dix-neuvième siècle avec D’Andrade, alors que la mise au jour complète de toute la zone environnante remonte à 1936.

Parmi le matériel réutilisé au Moyen-Âge pour fermer la partie inférieure de la porte, en 1894, on retrouva la base en grès d’une statue d’Auguste érigée par les Salasses en 23 av.J.-C., portant l’inscription dédicatoire “Salassi incolae qui initio se in coloniam contulerunt”. Dans les environs, se trouvent aussi les vestiges d’un quartier populaire et commercial remontant au IIème siècle ap.J.-C. (quartier du Giardino dei ragazzi).

Au Moyen-Âge la porte prit le nom de Beatrix ; les vicomtes d’Aoste, qui contrôlaient toute l’enceinte sud-occidentale, construisirent leur fort sur les ruines de l’une des tours romaines qui l’encadraient. Cet ensemble, appelé château de Bramafam, révèle un bastion circulaire, à la base duquel on peut encore voir les murs romains sur lesquels il fut érigé.

Porta Principalis Gauche

Architecture romaine  -  Aosta

De la Porta Principalis Gauche serpentait le chemin qui amenait au col du Grand Saint-Bernard (Summus Poeninus). Jusqu’en 1843, les vestiges de cette construction étaient encore visibles dans la partie septentrionale de la Piazza Ronces ; Palazzo Rolle, l’édifice des années 1930 qui se trouve à côté du Palazzo Roncas, occupe l’emplacement de l’une des tours (occidentale) qui encadrait la porte romaine.

La tour orientale, appelée au Moyen-Âge “de la porte”, devint le noyau autour duquel se dressa une résidence féodale ; l’ancien bastion fut démoli au cours du XVIIème siècle, désormais, il faisait partie du couvent de la Visitation. Il est reconnaissable sur une vue d’Aoste datant de la fin du dix-septième siècle, et le plan de De Tillier de 1730 atteste de sa présence.

Dans les souterrains du Musée Archéologique Régional (ex couvent de la Visitation) il est possible d’observer les vestiges du coin sud-est de cette tour, avec les plans utilisés par les romains, une partie du terre-plein et du mur de contrescarpe encore adossé à une partie des remparts romains.